La mobilisation et l'engagement des femmes pour l'abolition de l'esclavage, la fin de la ségrégation ou les droits civiques - et la part qu'y ont prise les femmes noires - ont été déterminants. Au coeur de cette histoire transparaissent des contradictions encore à l'oeuvre aujourd'hui. Du XIXe siècle à nos jours aux Etats-Unis, Angela Davis décortique les intérêts conflictuels et convergents des grands mouvements de libération et d'émancipation. Elle montre comment le patriarcat, le racisme et le capitalisme ont divisé des causes qui auraient pu être communes. Preuve que c'est en surmontant les clivages de genre, de race, de classe, et en brisant les fausses mythologies que les femmes pourront le mieux se libérer des oppressions.
Auteurice.s:
Angela Davis
Commentaire
Si vous aimez l'Histoire, ce livre est super cool, et même si vous en êtes pas particulièrement fan comme moi. Le livre raconte l'histoire du début de l'esclavage jusqu'en 1981 (date de parution) du point de vue des femmes noires melant capitalisme, racisme et sexisme et retrace les grands temps de l'évolution de la société. C'est ultra intéressant en vrai. En tant que tel, j'ai pas grand chose à dire dessus.
Je suis cependant choquée par un fait. Je savais que la stérilisation forcée was a thing. J'ai même apprise récemment que la france l'avait aussi fait alors que je le savais avant pour les US (à la réunion). Mais, ce que je savais pas, c'est que aux US (je sais pas pour la france, mais je m'y pencherais à un moment), en 1970 y en avait encore; et pas qu'un peu ! Genre, tu sais quelque chose est vraiment pas ouf quand tu le compares à Hitler :
“ [...] Mais ces chiffres [de 24k H/F stérilisé.es] se révèlent bien inférieurs à la réalité. Cari Schultz [...] estima que 100[k] à 200[k] stérilisations avaient été subventionnées par le gouvernement cette année-là. Est-il possible qu'en l'espace d'une seule année, le nombre de stérilisations aux [USA] ait pu égaler celui de toute l'époque nazie ? Dans l'Allemagne d'Hitler, 250[k] stérilisations avaient en effet été pratiquées. ” (P2.40, je souligne)
Et même à se dire que ces chiffres sont exagérés, et à en rester aux 24k officiels, ça reste enorme. Et on parle de l'époque de mes parents. Une époque où mes parents avaient certes 5ans ~ mais une époque dans laquelle iels ont grandis. On me dira qu'en france c'était différent, que la réunion n'était pas "sur la france" contrairement aux US. Certes, mais still. Donc, bon, quand on me dit que le racisme systémique n'existe pas; je le croyais pas, mais j'ai encore plus de mal à le croire mnt [surtout quand on connait le masacre de 1961 ? Celui avec le pont là]. Donc bon.
Un autre point que ce livre critique et qui est cool est le mouvement Wages for Housework dont l'autrice de Le capitalisme patriarcal fait parti (et même à fondée je crois ??). En gros, l'idée c'est - et c'est assez explicite - de donner un salaire aux femmes parce que le travail domestique doit être considéré comme tel; un travail, et qui pour le moment n'est pas rémunéré. Idée pour le moins attraillante à priori et que j'ai failli buy into completement. Le truc, c'st que c'est qu'un renforcement du status quo. Donner un salaire, certes, mais ça changera pas le fait que les femmes seront toujours les principales personnes à faire ce travail. Ca je l'avais anticipée. Par contre, un autre très bon point est du point de vue psycologique. Est-ce que parce que l'on va donner un salaire ça va forcément aider les femmes aux foyers à se sentir mieux; quand on sait que - semble-t-il d'après Okleay - cela ocassione un très gros malêtre (et c'est peu dire, un film à semble-t-il mis en scène le suicide d'une domestique parce qu'elle passait sa journée à faire ça). Et même sans aller jusqu'à là, même pour les femmes qui bossent, est-ce que ça va les aider à réduire leur charge mentale, leur charge de travail d'un point de vue psycologique ? Et si cela permet d'employer une femme de ménage, on fait que reporter le fait sur quelqu'un d'autre (qui en plus, serait potentiellement moins bien payée dépendemment de la valeur de ce fameux salaire).
et ça me permet d'affirmer, avec Lecoq, qu'une meilleure solution serait peut-être d'instaurer à l'école un apprentissage des tâches ménagères et une sensiblisation à leur réalisation commune (ce que les parents ne font pas forcément. Et puis, l'argument "oui mais y a yt" ça va deux minutes, mais c'est que utilitariste comme pov et ça oublie complètement que qui ne veut pas le faire, ne regardera pas de tuto. Pourquoi se faire chier si qqun peut le faire pour toi). De ce fait on dégenre ce fait et on ré-equilibre la charge mentale.
EDIT : et puis l'argent que t'utilise pas dans la taxe de l'ISF peut, à tout grand hasard, être utilisé pour améliorer le salaire des profs, rien que ça