In a contemporary world much unlike our own, two women named Laurie and Jaqe find themselves and each other, only to be separated by Mother Night - a small, elderly woman in extravagant clothes who is, literally, death. She and her five red-haired, leather-clad bikers cruise through the lives of the lovers and their daughter, leaving behind a tale of heartbreak and humor, of loss and joy, of death and life.

Auteurice.s:

Rachel Pollack

  • Lesbien Fantaisie
  • Commentaire

    Ce livre, c’est avant tout l’histoire de Jaqe et de Laurie, deux lesbiennes des années 70-80 qui se rencontre au travers du personnage de Godmother Night, la personnification de la mort; de leur enfant, Kate qui, si proche qu’elle est de Night développe des pouvoirs fantastiques, et des relations qui les lient toutes entre elles. Ce livre est très beau et j'ai un peu eu les larmes aux yeux vers la fin, et surtout en ce qui concerne l’une des scènes finales,

    spoiler

    scène durant laquelle, Kate revoit l’une de ses mères, Jaqe, qu’elle n’a pas connue puisque morte avant sa naissance à cause de Night. Enfin, elle ne revoit pas sécifiquement Jaqe bien plus que sa silhouette puisque c’est au travers d’une pierre spéciale qui montre tant sa silhouette que celle de Jaqe. Mais no matter puisque c’est aussi durant cette scène que l’on voit inévitablement Kate mourir, rejoignant ainsi probablement Jaqe dans l’au-dela.

    Je suis entrée avec l'idée que j'allais tombée sur un livre lesbien... et j'ai tellement eu plus que ça. Don't get me wrong, el y a eu du lesbianisme, c'était très belleau, et oh.my.god les scènes d'erotica étaient très oof. Mais plus que cela, " la première moitié du livre " fait des mentions fréquentes au féminisme - quoique de façon disparate et vague - et nous sommes introduit·es au monde des " women-loving women " ou encore des " womon " et pleins d'autres choses; ce qui est marrant·e de mon point de vue parce que ça fait effectivement très féminisme des années 70-80. On a aussi la mention en passant que tant Laurie que Kate sont Butch, mais comme un icing sur le gatêau. Je parlais des scènes d’erotica plus haut mais, et au-delà de leur incroyable potentiel d’évocation sexuelle, je me demande leur veritable utilité. Switchant de mon pov de lesbienne à mon pov de personne ace; je me demande l'utilité des 3/4 de ces dernières. Certes, peut-être une ou deux pouvait être justifiées dans le moment, mais beaucoup d'entre-elles m'ont parues superfules.

    Sur un tout autre thème, j'adore le mystère, toute la fantaisie qui emane de ce livre. Le début du livre est très fantasiste avec des congregations de sorcières, un monde qui est sur le dos d'une tortue, ce genre de chose. Puis, plus le livre avance, et plus le réalisme enclanche le pas, mais tout en gardant une trace, une touche de fantaisie; et surtout : tout en douceur. Ce livre glisse progressivement du mystère, de la fantaisie à un réalisme étonnant. On continue d'avoir de la fantaisie, par exemple au travers de la capacité de voir les mort·es, mais on a perdu cet élement " magique " et " mysterieux " (et je dis pas ça en mal). Et cette coupure, oserais-je dire, semble prendre forme, se dessiner aux alentours des chapitres 5 - 8; comme si la douleur, le choque avait strip away toute la magie de la chose; comme si la douleur avait laissée sa marque indélébile sur le monde. Ce livre personifie aussi la mort d'une certaine façon, et la dépeint comme à double tranchant, soignante, mais mortelle; et tout autant mysterieuse, surtout dans le début du livre. Cette mort qui prends et qui donne, et qui est au dessus de nous, quand bien même elle nous est famillière. Ce livre, c'est aussi la promesse que ce qui come around, come around. Dans la première moitié du livre, Jaqe aide une petite fille, ce qui permettera bien plus tard à sa fille, Kate de connaitre l'amour. Et a son tour, Kate aidera cette même jeune fille, et donnera la joie pour le reste de sa vie à Laurie.

    Si je peux finir sur cette touche, et avant d'en arriver au point qui me dérange, je voudrais parler de Jaqe - ou Jaqueline comme elle fut appelée par le passé. Commençant ce livre, je découvre ce personnage de Jaqueline, un personnage qui ne s'est jamais reconnue dans son prénom, et pour qui se dernier ne veut rien dire à tel point que « des fois, à l'école ou à des réunions de familles, les gens devaient l'appeler deux ou trois fois avant qu'elle ne réalise que par " Jaqueline ", els parlaient d'elle » (P.4). Ais-je besoin de préciser à quel point cela est reminicant d'un certain concept qu'est le deadname ? EDIT : et en remaniant ce résumé parce que je ne le trouvais pas assez bien, je dois dire que j’ai apprise une information qui change tout. Sans entrer dans tout les détails du pourquoi et du comment, j’ai apprise – sans grande surprise – que Pollack était lesbienne. Ce dont je m’attendais moins cependant, c’est que Pollack était aussi trans. Tout de suite, le personnage de Jaqe prends encore plus de sens.

    La seule critique que j'aurais à faire de ce livre est l'ensemble des chapitres 5-8.

    TW : viol, pédophilie

    Entre les chapitres 5 et 8, on apprends que le père de Laurie, Bill, à déjà eu une affaire avec une ex de Laurie, et qu'il tente de refaire la même chose avec Jaqe. Heureusement pour cette dernière, elle s'en sort indemne. Et quand bien même la scène était-elle préméditée; l'auteurice ayant forshadowed la scène, que je ne peux quand même pas ne pas me demander ce qui a autorisé·e cela. Surely you could have done it differently ? Et puis, même sans parler de cela, je trouve l’entièreté du passage incongru, et peut-être peut-on lier cela à une critique qui lui a deja été faite et à savoir que les chapitres sont plus ou moins décousues. Dans ce cas précis, el y a un gros arc narratif autour de ça, et puis pouf, plus rien. Je dis pas que l’on doit trainer Bill durant tout le livre, mais ça semblait un peu abrupte, en effet.