Nanaki Fujihsiro est une jeune fille belle et attrayante. Elle est très populaire dans son lycée. Sa camarade de classe, Kanada Kurokawa est une jeune fille ordinaire. De ce fait, Nanaki, qui aime être toujours plus mignonne, l'apparence de Kanade lui est incompréhensible. Cependant, un jour, Nanaki se rend compte que son petit ami la trompe et son monde change totalement.
Auteurice.s:
Ajiichi
Commentaire
Failed princesses est un manga passionnant qui a été l'un de mes préféré pré coming-in (il a été overshadowed maintenant, même s'il reste en haut). Le manga est interessant en ce qu'il met bien en scène, je trouve, les sentiments des personnages qui ne sont pas de simples créatures deux-dimensionnelles. On pourra regretter le manque de vitesse de l'intrigue amoureuse qui progresse très lentement (pas pire que AdaShima tho XD) avec un seul baiser à la toute fin du manga et peut-être même dans l'épilogue.
Dans cette même veine, j'apprécie aussi beaucoup le contraste entre Kurokawa et Fujishiro, au moins ce qu'el en est au début, avec Kurokawa qui montre bien ses insécurités, ces dernières qui reviennent plus tard dans le manga.
Cependant, cependant. Chapitre 16, tome 3. Ce chapitre, mais ce chapitre.
Que l'on soit clair, j'ai rien contre les femmes qui se sexualisent d'une manière ou d'une autre (on pourra penser au LewdTubers par exemple) et bien que je puisse moi-même encore tombée dans le piège du slut shaming, j'ai tout de même du mal à accepter ce chapitre. Je sais, les lesbiennes sont generalement refusées toutes sexualités sous pretexte de purté, ik. Mais ce chapitre ne me semble pas être ceci. Un chapitre qui se situe dans la salle des bains, une scène classique pour qui veux faire un chapitre filler sans se casser la tête. Déjà, on pourrait critiquer le choix d'une telle scène puisqu'elle s'inscrit dans la longue tradition des manga ecchi mettant en scène des femmes nues pour le regard masculin. Mais faire une telle critique serait bien evidemment trop simple et s'en arrêter là; trop atif. Car en effet, la frontière entre mal gaze et sexualité lesbienne peut être fine, et qui suis-je pour juger si la scène est bien faite.
Or, tout le problème est là selon moi. Le premier point qui me dérange concernant ce chapitre est la censure. Et non pas car je voudrais qu'elle ne soit pas là, mais bien plutôt car elle semble être à géométrie variable. Dans la première planche, nous voyons Iroha, l'une des protagonistes, en full view. Or, Iroha à un physique très jeune (c'est important.e) : Elle est de petite taille comparativement aux autres et elle n'a pas une forte poitrine [1]. Ajouté.e à cela qu'elle à un comportement en général enfantin, et vous voyez le tableau. Mais pourquoi donc je parle de cela ? Parce que c'est le seul moment dans tout le chapitre ou des seins sont censurés. Outre le vagin qui l'est systématiquement, les seins de tout les autres personnages sont visible. La seule hypothèse donc qui pourrait expliquer un tel changement serait, selon moi, et on l'a vu plus tôt : Iroha à l'apparence d'une jeune fille. Or, et c'est là tout le problème, je rappel qu'elle sont toutes mineures. Elles sont toutes aux lycées.
Et outre ce point-ci, et bien que la scène ne fasse pas male gazy (pas de femmes qui regardent la caméra etc.), les interactions entre les personnages me derangent. Outre le comportement de Iroha qui parle de malaxer les seins de Kurokawa – ce qui, je trouve ici, est juste malaisant – le chapitre est une grosse bombe grossophobe et culpabilisante. Le passage n'a de cesse de décrire Fujishiro comme, litteralement, cette statue grecque ultra fine et juste physiquement parfaite, bien sculptée; tout en insistant bien sur la jalousie qu'on les filles entre elles de ne pas avoir une plus grosse poitrine.
Alors oui, on doit pouvoir parler de comparaison et de jalousie dans le contexte du corps féminin, mais dans une scène de bain ? Alors que tu faisais une élogue à la minceur juste avant ? Je suis pas trop sûre.
[1] Toutes les femmes à petite poitrines ne font pas jeune, mais je pense que cela se rajoute ici.